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Pour un 24 novembre politique : FièrEs marche avec NousAussi, contre les violences sexistes et sexuelles

A l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, FièrEs se joint au cortège NousAussi de la marche du 24 novembre pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles.

Nous, féministes lesbiennes, bies et/ou trans, dénonçons la recrudescence des violences LGBT-phobes de ces derniers mois et tenons le gouvernement Macron responsable de celle-ci. Nos droits sont bafoués, nos corps et nos vies sont mis en danger par les reports successifs de l’ouverture de la PMA à toutes les femmes et les sempiternels et illégitimes « débats » attentatoires à notre dignité.

Nous persistons à dénoncer le « deux poids deux mesures » quand il s’agit de l’ouverture aux femmes seules, lesbiennes, bies et/ou aux personnes trans, de droits depuis longtemps acquis par les couples hétérosexuels. Les discours de La Manif Pour Tous et autres réactionnaires ont la part belle dans les médias et instaurent un climat délétère et de recrudescence des violences à l’encontre des LGBTQI+.

Face aux violences physiques, verbales, symboliques, politiques et médiatiques que nous subissons quotidiennement, nous réaffirmons notre détermination à lutter pour notre droit à la libre disposition de nos corps.

  • Nous dénonçons l’emprise sur nos corps de la société cishétéropatriarcale qui nie la réalité de nos existences.
  • Nous dénonçons la violence des institutions cishétéropatriarcales qui, de peur que les modèles de conception et de filiation soient remis en question, prétendent conditionner nos vies de lesbiennes, bies et/ou trans à des normes que nous rejetons.
  • Nous dénonçons les mutilations et le contrôle que les institutions médicales cherchent à exercer sur les corps des personnes trans et/ou intersexes.
  • Nous dénonçons la grossophobie et le sexisme des institutions médicales et les violences qui en découlent.
  • Nous dénonçons le harcèlement médiatique et politique dont font l’objet les femmes qui portent le voile et qui légitime les agressions verbales et physiques qu’elles subissent dans l’espace public.
  • Nous dénonçons le fonctionnement capitaliste d’une justice patriarcale et raciste qui ne protège que les hommes blancs, et a fortiori les hommes politiques, comme ce fut encore récemment le cas avec l’acquittement de Georges Tron.

Rejoignez notre cortège en tête de la marche au métro Richelieu-Drouot pour faire entendre nos voix en cette journée de lutte contre les violences sexistes et sexuelles !

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Parce que la Marche des Fiertés de Paris nous appartient à toutEs – Parce que 2018 méritait une Pride revendicative et non un pinkwashing

Non, cette année 2018, FièrEs ne défilera pas derrière la banderole officielle de la Marche des Fiertés de Paris. Cette année, FièrEs appelle à la constitution d’un cortège de tête, radical, antiraciste, anticapitaliste et féministe, contre le pinkwashing et la récupération de nos luttes.  Non, FièrEs ne sera pas une caution féministe et radicale apportée à une marche par ailleurs réactionnaire. Non, nous ne défilerons pas derrière ce mot d’ordre indécent. Non, nous ne légitimerons pas l’appui de la Marche des Fiertés aux politiques gouvernementales : nous ne serons pas l’instrument de ce pinkwashing généralisé.

Nous entendons faire connaître, cette année, notre intention d’ouvrir un large débat sur l’organisation de la Marche des Fiertés de Paris, pour faire cesser ce hold-up annuellement renouvelé qui oblige chacunE à défiler et à adhérer symboliquement à un mot d’ordre unique, choisi en vase clos.

A propos de ce mot d’ordre : nous ne remettons pas en question la portée émancipatrice du sport, ni le travail des associations sportives dans la lutte contre les discriminations. Nous sommes par contre accabléEs par ce choix de prioriser les Gay Games et de s’en tenir à la sacro-sainte « lutte contre les discris » au vu du contexte politique actuel. Le choix de ce message (« Les discriminations au tapis, dans le sport comme dans la vie #lesdiscrisautapis »), révélateur des petits arrangements entre amis avec les Gay Games, est affligeant et décourageant quant à l’avenir d’une inter-associative qui se prétend représentative de nos communautés LGBTQI.

Au regard de l’année qui vient de s’écouler, qui ne manque pas de sujets d’indignation et de revendications, d’autres choix s’offraient pourtant :

– La PMA : nous avons eu à subir cette année le choix du gouvernement de ne pas ouvrir la PMA à toutEs, de laisser place à un débat « éthique » sur la PMA qui a permis de libérer une parole lesbophobe et transphobe tout en rassurant l’Eglise sur sa place dans ce débat, dans un contexte de suppression de subventions aux associations LGBTQI dans certaines régions.

– La loi Asile-Immigration : une loi nationaliste et raciste qui vise à réduire le droit à l’asile et met en danger de mort toutEs les migrantEs, y compris les migrantEs LGBTQI.

– L’arrêt des mutilations et des traitements hormonaux imposés aux personnes intersexes, question qui n’a même pas été soulevée lors de l’annonce de ce mot d’ordre qui portait pourtant sur les discriminations dans le sport

– Dans un contexte de lutte contre la loi Orientation et Réussite des EtudiantEs (ORE), qui s’inscrit dans une politique ultra-libérale et qui sera subie par les plus précaires des jeunes, parmi lesquels les jeunes filles, les jeunes LGBTQI, les jeunes en situation de handicap, les jeunes des quartiers populaires, les jeunes de classe populaire, il est difficilement justifiable quand on prétend se soucier des jeunes LGBTQI de faire l’impasse sur ce sujet.

– De même, nous avons aussi cette année appris l’annonce du rétablissement du service national universel obligatoire, promis par le Président, qui aura des conséquences désastreuses sur les jeunes, en particulier pour les jeunes LGBTQI.

– Comment passer sous silence le discours raciste et homonationaliste ambiant, assorti de sexisme, qui lui aussi atteint des sommets, en s’illustrant par l’acharnement médiatique et politique à l’encontre des femmes voilées et tout récemment à l’encontre d’une étudiante voilée de 19 ans. A cette occasion et dans un contexte où cette militante était sommée de se positionner en faveur du mariage pour toutEs et de la PMA parce que voilée, la secrétaire d’Etat Marlène Schiappa (qui comme l’année dernière, sera certainement présente à la Marche des fiertés de Paris) a tenu à mettre publiquement en opposition le port du voile et les « valeurs d’égalité ». Nous ne pouvons rester silencieuSEs sur la question.

– La violence de la répression policière et judiciaire à l’encontre du mouvement social et étudiant marque également un pic cette année. Ne pas se positionner sur cette question dans le cadre de nos luttes LGBTQI nous semble être un non-sens historique et une faute politique.

– Enfin, il nous tient à cœur de rappeler qu’AUCUN mot d’ordre, depuis l’existence de la Marche des Fiertés de Paris, n’a mis en avant la lutte contre le sida. C’est un fait, un oubli et un silence encore une fois appuyé par le choix de l’Inter-LGBT.

Parce que la Marche des fiertés appartient à touTEs, nous avons notre mot à dire sur la ligne politique qu’elle revendique. Il nous est insupportable que la Marche, qui prétend nous représenter, devienne le soutien officiel, même tacite, de la répression étatique, du racisme et du néolibéralisme du gouvernement, d’une politique de la Ville excluante.

Comme chaque année, la Marche des Fiertés de Paris sera ouverte par un « carré de tête » VIP composé de responsables associatifVEs, mais surtout de personnalités politiques qui profitent de cette médiatisation, qui porteront tout sourire pendant 15 minutes (le temps de la photo) une banderole censée représenter le message politique prioritaire de la Marche. Comment offrir un pinkwashing à une Mairie qui laisse installer partout dans sa ville du mobilier anti-SDF ? Comment serrer les mains des mêmes personnes qui oeuvrent à gentrifier la ville de Saint-Denis en vue des JO de 2024 ? Nous refusons de valider et de légitimer avec l’Inter-LGBT la politique gouvernementale ainsi que celle de la Ville de Paris en défilant derrière les éluEs du carré de tête qui, à cette occasion, profitent de l’image de la Pride pour redorer leur blason.

« If I can’t dance, I don’t want to be part of your revolution »

Cette phrase attribuée à Emma Goldman, faisons-la nôtre. Elle représente à elle seule ce que pourrait être notre Marche des Fiertés. Les Marches des Fiertés, à Paris, comme ailleurs, permettent à des millions de personnes de se connecter les unes aux autres par la danse, par la musique. Pour certainEs (et surtout les plus jeunes) ces marches offrent une respiration, sauvent du quotidien et de l’isolement. Parfois, elles sauvent nos vies.
Alors non, nous ne sapons pas la Marche des Fiertés quand nous affirmons être consternéEs par sa dépolitisation et par son organisation monolithique. Au contraire, nous défendons son esprit, l’esprit des émeutes de Stonewall, l’esprit de Marsha P. Johnson, Sylvia Rivera, Stormé DeLarverie et Ray Castro, qui ont osé affronter la police sous la répression, et n’auraient jamais dansé sous le char du Flag. Nous défendons l’idée qu’il est nécessaire et salutaire de se servir de l’opportunité de la Marche des Fiertés pour faire entendre toutes les voix, aussi bien les voix festives et conviviales que les voix radicales et marginalisées.

Non, nous ne sapons pas la Marche des Fiertés en critiquant son partenariat avec des entreprises multinationales telles que Mastercard ou Tinder, qui paient leur pinkwashing quelques milliers d’euros seulement, bénéficieront le 30 juin d’une visibilité précieuse et profitent dans l’ordre de marche de meilleures places que des associations historiques de lutte contre le sida comme Aides ou Act-up.

Nous invitons toute personne partageant ces analyses à ne pas défiler derrière la banderole de l’Inter-LGBT, mais à nous rejoindre, avec ses propres messages, en tête de cortège, devant le « carré de tête ». Ne laissons pas neutraliser nos luttes, et montrons un front commun de désaccord avec la ligne défendue jusqu’à présent.
Il ne suffira pas d’un texte pour nous faire comprendre. Il ne suffira pas d’une marche, ni d’un cortège de tête. Il est temps qu’une réflexion ambitieuse et commune voie le jour pour mettre fin à l’hégémonie institutionnelle de la Marche, pour mettre fin à son accaparement par des militantEs qui servent la soupe aux politiques.

RDV ce samedi 30 juin, 13h30, en tête de cortège de la Marche des fiertés de Paris, ce cortège sera menés par des LGBTQI raciséEs en non mixité. Merci aux personnes blanches de se placer derrière elleux.

Les groupes, associations, collectifs et personnes souhaitant se joindre à l’appel inter-associatif et au cortège de tête peuvent nous contacter via Facebook (Stop au Pinkwashing – Pride 2018), Twitter (@SPinkwashing) ou mail (cortegedetetepride@gmail.com) et via le hasthag #PasDePinkwashingDansNosFiertés.

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17 mai 2018 : une journée contre l’Etat répressif

A l’occasion de cette Journée Internationale de Lutte contre les LGBTIphobies (IDABLHOTI), il y a fort à parier que Macron et son gouvernement vont exprimer leur amour pour les LGBTI+ alors que toutes leurs décisions nous ont jusqu’ici prouvé que le sort des minoriséEs était le cadet de leurs soucis.

NOUS DÉNONÇONS l’hypocrisie de l’Etat qui souhaite réparer son lien prétendument abîmé avec l’Eglise ; en témoigne l’accaparement du débat sur la PMA et la filiation par les franges les plus réactionnaires avec la complaisance du gouvernement. Vous utilisez la notion de laïcité pour mener une politique islamophobe et raciste, tout comme vous utilisez les enjeux des LGBTI+ pour mener une politique homonationaliste.

NOUS DÉNONÇONS l’invisibilisation des personnes intersexes et votre indifférence face aux mutilations, stérilisations et traitements hormonaux non consentis qu’elles subissent de la part du corps médical. Malgré une condamnation par le comité contre la torture de l’ONU et les revendications des principalEs concernéEs, vous persistez à cautionner l’injustifiable.

NOUS DÉNONÇONS le parti pris de l’État de cautionner les violences envers les personnes trans’. Ces violences sont médicales, administratives, policières, verbales et physiques.

NOUS DÉNONÇONS votre complaisance envers les dirigeantEs menant des politiques LGBTIphobes ; tout comme votre “loi asile-immigration” qui renforce une politique d’accueil mettant en danger les personnes réfugiées et a fortiori des lesbiennes, des gays, des biEs, et/ou des trans’, des séropos, comme en témoigne la situation de Moussa, militant d’Aides.

Votre gouvernement est sexiste, raciste, classiste, islamophobe, LGBTIphobe. Nous ne sommes pas dupes de vos intentions soi-disant « progressistes » qui ne servent en réalité que les personnes les plus privilégiées, le plus souvent blanches, hétérosexuelles, cisgenres, de classe moyenne et supérieure.

La violence systémique, l’ostracisation, les divisions : refusons cette politique répressive et luttons contre toutes les formes d’oppression !

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Nous ne sommes pas votre sujet de débat

La vie des lesbiennes, des bies, des trans et de toutes les femmes qui souhaitent procréer ne sont pas des sujets « sociétaux » méritant d’être soumis à des « débats citoyens ».

L’autonomie des femmes ou des personnes trans ainsi que la libre disposition de leur corps n’est pas une question éthique et n’a pas à faire débat.

Nous nous opposons à ce que nos familles et nos vies soient une fois de plus scrutées, stigmatisées et soumises à la validation de tous. Nos familles existent, que vous le vouliez ou non.

Nous nous opposons à ce que de pseudo-experts, qu’ils soient psychiatres, politiciens ou représentants d’instances religieuses soient placés au centre de ce sujet qui ne les concerne en rien. Nous ne pouvons d’ailleurs que constater le mépris porté à l’égard des principales concerné.e.s qui sont totalement absent.e.s de ces « débats citoyens » biaisés.

Nous contestons la légitimité de cette mascarade que sont ces « débats citoyens » portant sur la PMA qui sont organisés dans le cadre des « Etats généraux de la bioéthique ».

Nous ne pouvons que constater que l’ouverture de ces « débats citoyens » sur la PMA a jeté nos familles en pâture. Ils donnent lieu à une libération de la parole lesbophobe et sexiste de la part de mouvements conservateurs et de personnalités publiques qui dénigrent et insultent nos familles, tel que La Manif Pour Tous que nous n’avons que trop entendue. Ces discours continuent d’avoir des conséquences directes sur notre sécurité et nos vies.

Notre autonomie est non-négociable, elle n’est pas à débattre. Nous réclamons la fin de ces « débats citoyens » sur la PMA et l’ouverture de la PMA à tout.e.s.

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Cessons de protéger les agresseurs, montrons leurs vrais visages !

Stop à l’altérisation des agresseurs sexuels et à la culpabilisation des victimes !

NON, les agresseurs sexuels ne sont pas des loups et des bêtes féroces au fond d’un bois. Les agresseurs ce sont des hommes lambdas, des monsieurs tout le monde, des pères de famille, des cadres bien blancs et tout un tas d’hommes « biens sous tous rapports ». Les agressions et le harcèlement sexuel sont des violences systémiques. Si 87 % des usagères en France déclarent avoir été victimes de harcèlement sexuel, cela signifie qu’il y a autant d’hommes agresseurs et harceleurs.

Alors pourquoi désigne-t-on clairement les victimes sous un halo de lumière, dans la peur, accrochées à leur barre de métro comme s’il en allait de leur vie, tandis qu’on refuse de montrer les agresseurs par peur de les « stigmatiser » ?

Quand montrera-t-on les vrais visages des agresseurs ? Quand seront-ils ciblés et montrés du doigt, et non plus les victimes ? Quand arrêtera-t-on de nourrir cet imaginaire de l’agresseur sexuel assimilable à une bête sauvage aux pulsions animales incontrôlables et de déresponsabiliser de cette façon les agresseurs sexuels qui ne se sentent aucunement visés par ce genre de campagne ?

NON, ce n’est pas la victime qu’il faut responsabiliser en la sommant de « donner l’alerte ».

C’est aux pouvoirs publics de prendre leurs responsabilités, y compris aux agents de la RATP qu’il faut former afin d’accueillir, de croire et de mieux prendre en charge les victimes et leur parole, car ce sont souvent eux-mêmes qui ont des comportements méprisants, agressifs et sexistes envers les victimes – et les usagères en général ; ce sont les agresseurs qu’il faut éduquer ; la société qu’il faut changer.

Arrêtons de blâmer les victimes que rien n’invite à « donner l’alerte », arrêtons les injonctions culpabilisantes !

NON, contrairement à ce que cette campagne d’affichage a choisi de montrer, les victimes de harcèlement et d’agressions sexuelles ne sont pas toutes faites dans le même moule, ce ne sont pas uniquement des jeunes filles minces, jolies, qui avaient vraiment une “bonne raison” de vouloir passer dans la « jungle » que sont les transports en commun.

Arrêtons de modéliser les victimes qui sont, dans les faits, très diverses. L’écrasante majorité des femmes sont touchées par le harcèlement et les agressions sexuelles.

Arrêtons de justifier la présence des femmes dans les transports en commun en les représentant comme « de passage », en sous-entendant que cette fois-ci elles ne l’ont pas cherché car elles étaient obligées de passer par là. Le harcèlement sexuel n’est JAMAIS justifié par l’apparence, la position, le comportement de la victime. Ce n’est pas la victime qui invite l’agresseur à l’agresser ; c’est l’agresseur uniquement qui est responsable de ses actes ; c’est un comportement qui est accepté et encouragé socialement par la culture du viol et par la société.

Arrêtons de construire les femmes comme des proies en leur rappelant par ces affiches que les transports en commun sont un danger extrême pour elles et qu’elles n’y ont pas leur place.

Nous exigeons le retrait de ces affiches !

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Yes, All Cis Men !

Avec le mouvement #MeToo, les femmes et/ou personnes trans ont massivement montré que les violences sexuelles ne touchaient pas seulement certaines d’entre elles. Au contraire, chacun.e d’entre nous, ou presque, a vécu, vit ou vivra ce type d’expérience.

Alors qu’une partie de la société semble avoir intégré cette information, son corollaire a beaucoup plus de mal à être entendu : si presque toutes les femmes et/ou personnes trans ont subi des agressions sexuelles ou des viols, cela signifie qu’il y a autant d’hommes cis¹ qui les ont commis. Bien que prévisibles, les réactions suscitées par le #Balancetonporc ont montré que s’il était déjà dérangeant qu’elles disent « Me too », il est insupportable de les voir “balancer leurs porcs”.

Il aurait été tellement plus facile de n’admettre que le Viol avec un grand V. Celui qu’on construit comme un mythe, exceptionnel, quasi accidentel; celui qu’on fantasme; celui dont on est victime mais qui n’est commis par personne ou alors par quelques hommes, racisés, marginaux ou précaires, dans une ruelle sombre tard le soir. Un viol qui ne remet aucun système en question.

Grâce à toutes celles et ceux qui ont crié « Me too » ou qui ont “balancé leurs porcs”, le mythe a pris l’eau.

Certain.e.s se sont alors aperçu.e.s que les « porcs » ne collent pas à ce cliché, qu’ils sont divers et surtout, qu’ils sont très nombreux. Que le viol n’a malheureusement rien d’exceptionnel. Que ce n’est pas par hasard si le viol touche massivement les femmes : il est l’expression et l’instrument de la domination. Il vise à perpétuer l’ordre hétéropatriarcal, la suprématie blanche et une domination de classe. C’est pour la même raison que des hommes trans, des gays, des hommes racisés, mais aussi des enfants en sont la cible. Et c’est pour cette raison que l’écrasante majorité des agresseurs, a en commun le fait d’être des hommes cis.

Les violeurs, les agresseurs ce sont ceux qui font semblant de ne pas entendre, ceux qui font mine de ne pas comprendre, ceux qui insistent; ceux qui empêchent leurs victimes de dire non; ceux qui font comme si la dépendance économique de leurs partenaire leur laissait le choix; ceux qui pensent ne pas avoir l’intention de dominer, mais qui ont bien l’intention d’arriver à leurs fins, quoi qu’il en coûte; ceux qui ne se remettent et ne se remettront jamais en question, persuadés d’être des « mecs biens ». C’est ce ministre, ce jeune cadre bien blanc, ce mec “bien sous tous rapports”, celui qui n’a pas conscience de violer et qui tombe des nues quand il apprend qu’il est un « porc », c’est celui qui se trouve mille excuses; c’est ton fils, ton père, ton frère, ton pote.

Alors, YES ALL CIS MEN.

Dans notre société patriarcale, ce sont tous les hommes cis qui bénéficient, qu’ils en aient conscience ou non, de cette position de pouvoir dans les rapports sexuels. Cette idée leur étant insupportable, et pour porter secours à tous les « porcs », il a fallu chercher des explications, des excuses. Ils se sont alors empressés de parler de « zone grise ». Cette zone qui leur permet de violer sans être coupable, parce que « la situation n’était pas claire » sans que jamais on ne leur demande pourquoi ils ont besoin d’érotiser le doute, l’ambiguïté et la violence.

Pourtant la situation est claire : depuis la naissance, nous sommes sommé.e.s d’être des femmes, d’être hétérosexuelles, d’être cisgenres; nous sommes préparé.e.s à vivre notre sexualité dans un rapport tacite de domination où les rôles genrés sont bien définis, où rien ne passe sans l’aval des hommes cis. C’est aux femmes de consentir, quand eux-seuls veulent, désirent et obtiennent. Le mot même de consentement révèle une sexualité pensée pour les hommes, sans que la volonté et le désir des femmes n’y aient leur place.

La culture du viol n’est ni plus ni moins qu’un avatar du patriarcat. La culture du viol fait partie d’un système qui dépossède de leur corps celles et ceux qui sortent de la norme masculine, cisgenre, hétérosexuelle et blanche. Nos corps ne nous appartiennent pas. Comment s’étonner alors que des femmes défendent ce système² ?

Mettre fin aux violences sexuelles, c’est mettre fin à l’hétéropatriarcat; c’est reconnaître le caractère systémique de ces violences et c’est répondre aux « Not all men » par « YES ALL CIS MEN».

 

¹Cisgenre : personne dont le genre correspond à celui qui lui a été assigné à la naissance

²Nous défendons une liberté d’importuner, indispensable à la liberté sexuelle”, Le Monde, 09 janvier 2018

 

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7 octobre 2017 : Lettre ouverte et action contre CitizenGo

Le samedi 7 octobre dernier, FièrEs s’est opposée à la diffusion des idées du collectif Citizen Go à la Fête à Neu Neu au Bois de Boulogne (Paris).

Le collectif Citizen Go a fait circuler dans Paris et dans la banlieue parisienne les 7 et 8 octobre son « Free Speech Bus » afin de promouvoir ses discours sexistes et transphobe, sous couvert d' »alerter » les passants sur l’enseignement de la « théorie du genre » à l’école.

FièrEs publie une lettre ouverte en réponse à la propagande mensongère de Citizen Go.

Lettre ouverte à CitizenGo
Vous roulez sur les droits des enfants

Non, l’identité des enfants n’est pas un jeu. Nous refusons de vous laisser répandre votre propagande mensongère, sexiste et transphobe.

Admettez-le : vous êtes pour le maintien des inégalités entre les hommes et les femmes. Vos valeurs ne reposent que sur la préservation des rôles sociaux et des stéréotypes genrés.

Maintenir cette société, c’est maintenir le patriarcat : un système qui accorde des privilèges aux hommes et opprime les femmes. Vous prétendez protéger les enfants, mais ce que vous protégez réellement c’est votre modèle de société sexiste. Vous obligez les enfants à correspondre à ce modèle. Lorsqu’iels n’y parviennent pas, vous organisez une répression à leur encontre, les pathologisez, les marginalisez et les empêchez de se construire librement.

Vous empêchez les enfants d’être ce qu’iels sont : des êtres capables d’autodétermination.

Ce qui vous fait peur c’est que les enfants se rendent compte du traitement inégalitaire imposé dès la naissance.

Vous mentez aux enfants en leur faisant croire qu’iels n’ont pas d’autre choix que de subir ce carcan hétérosexiste, qu’une autre société serait synonyme de « fin du monde ».

Vous parlez de « déconstruction d’un public fragile » pour ce qui est de l’identité des enfants, c’est donc bien que vous reconnaissez qu’il s’agit d’une construction sociale et non d’une donnée naturelle.

Vous vous cachez derrière des études pseudo-scientifiques pour justifier le maintien de votre modèle de société inégalitaire et normatif, en prenant grand soin de taire toutes les études scientifiques qui viennent contredire vos théories.

Votre rhétorique transphobe et essentialiste déshumanise également les personnes trans et manipule le débat public en jouant sur les peurs, ce qui ne fait que masquer la vacuité de votre argumentaire politique.

Nous avons le devoir de permettre aux enfants d’être et de devenir ce qu’iels souhaitent et de leur construire une société émancipatrice. C’est aux adultes et à la société de ne pas leur fermer des horizons, c’est notre responsabilité.

Vous pouvez toujours rouler, vous nous trouverez sur votre route.

 

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Le LesboTruck revient : lesbiennes visibles, lesbiennes invincibles

Le LesboTruck c’est quoi ? Le seul char lesbien de la Marche des Fiertés LGBT 2016 de Paris. Oui, le SEUL. L’année dernière, apprenant que nous allions peut-être vivre une Marche des Fiertés LGBT de Paris sans char pour les lesbiennes, nous avons décidé de relever le défi : monter un char et un collectif en deux mois.

Parce qu’être visibles nous rend plus fortes, parce que nous devons occuper tous les espaces, nous n’avons pas voulu laisser cette place vide. Le LesboTruck est donc un char d’assaut (et d’assos !) pour affirmer la visibilité lesbienne lors de la Marche des Fiertés, mais aussi un tremplin pour réclamer la PMA pour toutes les femmes et la réforme de la filiation, pour lutter contre la lesbophobie, pour visibiliser les questions de santé spécifiques aux FSF, pour mettre en avant la culture lesbienne.

Porté par trois associations féministes et/ou festives (Cineffable, FièrEs et Fuk the Name) ainsi que des individuEs, le projet du LesboTruck est soutenu par des partenaires lesbiens et lesbian-friendly. Cagnotte : https://www.lepotcommun.fr/pot/ha4kimf8

Fédérer les lesbiennes et les associations autour de ce projet commun et du slogan « Dykes are united » (« Gouines unies »), tel est l’objectif du LesboTruck qui va cette année encore réunir l’argent et les forces nécessaires pour faire rouler, lors de la Marche des Fiertés de Paris, un char lesbien derrière lequel toutes les lesbiennes seront invitées à se réunir !

Ensemble on fera bouger les choses, ensemble on va se rassembler, ensemble on sera visibles  une nouvelle fois lors de la Marche des Fiertés de Paris. Le LesboTruck c’est le char créé par et pour TOUTES les lesbiennes.Le collectif LesboTruck, c’est un char, mais pas seulement. C’est un message fort que les associations et les individuEs mobilisées ont voulu envoyer. Ce message, c’est que la visibilité est un enjeu politique en soi.

Tant que deux femmes n’oseront pas se tenir la main dans la rue, tant que 60% des lesbiennes déclareront avoir subi de la lesbophobie au cours des deux dernières années, tant que 74% d’entre elles n’oseront pas en parler à leur famille, et 82% n’oseront pas en parler à leurs collègues par peur du rejet, nous aurons férocement besoin de sortir du placard, d’être visibles, nous militantes, nous devrons monter des chars, des collectifs, des soirées, promouvoir nos cultures lesbiennes, prendre l’espace, parler de nous et de nos vies, de nos enjeux. Nous devrons témoigner et dire à quel point le système hétéropatriarcal nous écrase, nous devrons marcher pour obtenir le droit à disposer librement de nos corps pour nous-mêmes. Car la Marche des Fiertés n’est pas seulement un défilé festif, c’est pour nombre d’entre nous, un événement de visibilité salvatrice : nous nous souvenons toutes de notre première Marche, celle où nous avons constaté que nous n’étions pas seules. Le LesboTruck roulera donc pour toutes les jeunes lesbiennes et les jeunes biEs, et aussi pour les lesbiennes demandeuses d’asile, qui ont besoin de voir qu’elles ne sont pas seules, que les lesbiennes et les biEs existent, qu’elles s’aiment, qu’elles aiment, qu’elles dansent et qu’elles revendiquent. Et surtout : qu’elles n’ont pas honte d’être qui elles sont.

LesboTruck c’est avant tout un projet pour lutter contre le silence dont on entoure les lesbiennes dans la sphère publique et médiatique. Ce silence fait croire aux adolescentes qu’elles ne sont pas « comme il faut », ce silence leur fait croire qu’elles doivent changer, et cela peut parfois avoir des conséquences funestes. Pour ces jeunes, les lesbiennes doivent prendre l’espace et se montrer fières de leurs identités.

Parler de visibilité, c’est aussi parler de visibilité de nos revendications politiques ; nous arrivons bientôt en 2017 et la PMA n’est toujours pas ouverte aux femmes célibataires et aux couples de femmes en France. Le droit des femmes à disposer de leur corps n’a toujours pas avancé. Lors de cette dernière Marche avant les élections présidentielles, nous faisons le compte des promesses non tenues, nous faisons le compte des reculs, nous faisons le compte de la droitisation du gouvernement qui impose des mesures liberticides, contre lesquelles les militantes que nous sommes ne peuvent que s’élever.

Non, « lesbienne » n’est pas un gros mot. C’est ce que nous sommes. D’autres qui nous suivent  et participent au projet sont biEs, certaines sont aussi trans’, intersexes, ou les deux, d’autres non binaires ou gender-fucker, butch ou fem, pansexuelles ou asexuelles, et qu’ielles se reconnaissent ou non dans une identité lesbienne ou gouine, touTEs celles et ceux qui nous soutiennent sont invitéEs à se joindre au LesboTruck pour faire de cette marche NOTRE marche.

DYKES ARE UNITED ! Rejoignez-nous et soutenez-nous !


Soirée de lancement le 8 avril 2016 à La Mutinerie
19h30 – 178 rue Saint-Martin, Paris 3e (DJs sets, performances, tombola de soutien…)

Cineffable est une association dont l’objet est de soutenir et de promouvoir la culture lesbienne et féministe en mettant en avant les œuvres cinématographiques, artistiques et
littéraires de femmes. Cineffable organise chaque année le «Festival international du film lesbien et féministe de Paris», un espace réservé à toute personne s’identifiant en tant que femme, dont la 28e édition se tiendra du 28 octobre au 1er novembre 2016 à l’Espace Reuilly (Paris 12). L’association organise par ailleurs tout au long de l’année des activités et projections de films ouvertes à toutes et à tous.
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contact@cineffable.fr

FièrEs est une association féministe radicale et révolutionnaire non-mixte. Notre féminisme est intrinsèquement lié à nos identités lesbiennes, bies et/ou trans’. L’association a été créée en 2013 et son objectif principal est de contribuer à détruire le cishétéropatriarcat dans toutes ses dimensions. FièrEs analyse les luttes LGBT dans une perspective féministe et lutte contre toutes les LGBT-phobies.  Nous sommes laïques et indépendantEs de tout parti politique. FièrEs se positionne contre toutes les oppressions.
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Site
contact.fieres@gmail.com

Fuk The Name est un collectif féministe créé en 2012, pour des femmes, et tous ceux qui contribuent à les sublimer. FUKTN organise des soirées et  des événements mixtes, en privilégiant la musique, la danse et toutes autres formes artistiques. Son leitmotiv : fuk the name- fuk the gender – fuk the colors … don’t explain you never change. Son but : donner de la voix à une minorité, qui reste trop souvent silencieuse.
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collectiffukthename@gmail.com

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Année bisex’style : en mars, une balade à Bi’cyclette pour la visiBI’lité

2016, année bissextile, est l’occasion pour l’association Bi’Cause et ses partenaires d’organiser de nombreux événements autour de la bisexualité. Prochaine étape : le samedi 19 mars 2016, une grande balade à Bi’Cyclette entre le Bois de Boulogne et le Bois de Vincennes mettra à l’honneur la visibilité bisexuelle.

Photo vintage veloLors d’une récente enquête*, près de 75% des répondant.e.s estiment que les bisexuel.le.s peuvent être discriminé.e.s en raison de leur orientation sexuelle.
En France, 10% des personnes bisexuelles ont fait une tentative de suicide contre 5% des hétérosexuel.le.s**. La biphobie, (attitudes ou manifestations de mépris, de rejet ou de haine envers des personnes bisexuelles) est à l’origine de cet écart alarmant. La biphobie a ceci de particulier qu’elle s’exerce dans les milieux gays et lesbiens comme dans le reste de la société.

La plupart des manifestations de biphobie s’appuient sur un certain nombre d’idées reçues.

« La bisexualité n’existe pas, elle n’est qu’une passade. »

« La bisexualité n’est qu’une mode. »

« Contrairement aux lesbiennes et aux gays, les bisexuel.le.s ne sont pas discriminé.e.s. »

« Les bisexuel.le.s sont forcément infidèles. »

« Les bisexuel.le.s sont toutes et tous des obsédé.e.s sexuel.le.s. »

« Les bisexuel.le.s sont incapables de choisir un camp. » 

Ces idées biphobes, largement répandues, contribuent à l’invisibilisation de la bisexualité. Pour ne citer qu’un exemple médiatique, combien d’entre nous savent que Freddy Mercury était bisexuel ? Or, l’invisibilisation des bisexuel.le.s par une société qui nie l’existence-même de leur orientation sexuelle renforce les discriminations dont elles et ils sont victimes. La visibilité est un outil politique dont nous devons nous emparer pour affirmer notre existence et la nécessité de lutter contre l’oppression spécifique dont nous sommes victimes.

C’est pourquoi nous vous donnons rendez-vous samedi 19 mars 2016, à 14h30 au Pavillon Dauphine,  pour le départ d’une balade à Bi’Cyclette, conviviale et militante. L’arrivée est prévue vers 17h au Parc Floral du Bois de Vincennes où sera installé un point de prévention sexuelle tenu par les associations AIDES, Centre LGBT de Paris Ile-de-France et FièrEs.

Vous y serez toutes et tous Bi’envenu.e.s !

Signataires : Aides, Bi’Cause, Centre LGBT de Paris Ile-de-France  FièrEs, Le MAG Jeunes LGBT .

Événement Facebook : https://www.facebook.com/events/1576064142719076/
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*Première Enquête nationale sur la bisexualité (Act Up-Paris, Bi’Cause et le MAG Jeunes LGBT, SOS homophobie) publiée en 2015 : www.sos-homophobie.org/enquete-nationale-sur-la-bisexualite

**BECK et Al., « Tentatives de suicide et pensées suicidaires en France en 2010 », in BEH n°47-48, 2011

 

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8 mars 2016 : « Mais qu’est-ce qu’elles veulent encore ? »

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En cette Journée Internationale pour les droits des femmes, si nous vous disions déjà ce que nous ne voulons pas ?

Nous ne voulons pas nous réjouir d’avoir un Ministère des Droits des Femmes rattaché à la famille et à l’enfance.

Nous ne voulons pas que les femmes soient une fois de plus reléguées à un rôle procréatif, ce rôle dans lequel le patriarcat essaie de les cantonner, ce rôle qu’il utilise pour asseoir sa domination.

Nous ne voulons pas que le corps des femmes soit contrôlé par qui que ce soit d’autre qu’elles-mêmes.

Nous ne voulons pas d’une société qui creuse les inégalités.

Nous ne voulons pas d’une réforme du Code du travail qui touchera les plus précaires de plein fouet : 82 % des temps partiels concernent des femmes*.

Nous ne voulons pas d’une société s’appuyant sur le travail gratuit des femmes qui, en France, rappelons-le, font toujours 80 % des tâches domestiques.

Nous ne voulons pas d’un système qui dresse les femmes dès l’enfance à se conformer à un modèle normatif qui les opprime et les dévalorise.

Nous ne voulons pas d’une société qui hiérarchise les sexualités et érige l’hétérosexualité en norme obligatoire.

Nous ne voulons pas de vos politiques patriarcales, capitalistes et racistes qui déshumanisent les migrant.e.s et les femmes réfugiées et les vulnérabilisent face à toutes les violences.

Nous ne voulons pas taire le fait que dans tous les milieux sociaux, dans toutes les rues, par tous types d’hommes, des femmes se font harceler, violer et agresser sexuellement.

Nous ne voulons pas que nos luttes et nos argumentaires soient récupérés à des fins racistes et classistes.

Nous ne voulons pas et ne continuerons pas à accepter d’être silenciées, niées dans nos expressions, dans nos luttes, dans nos identités et nos sexualités.

C’est pourquoi cette liste est non-exhaustive, comme la liste des luttes qui restent à mener à toutes les féministes qui refusent d’accepter cette société inégalitaire et dominée par les hommes. Les combats se mènent au quotidien, dans les sphères publique et privée, dans toutes les sociétés, à toutes les échelles. Nous voulons ce qui nous est dû et nous le prendrons : nos droits, notre émancipation !

*La nouvelle « Loi travail » prévoit la disparition du nombre d’heures plancher pour les contrats à temps partiel

 

Retrouvons-nous pour deux manifestations à Paris :

  • Dimanche 6 mars, 14h, à Belleville
  • Mardi 8 mars, 18h, à la Fontaine des Innocents – place Joachim du Bellay

 

Ainsi que lors de nombreux autres événements féministes organisés autour du 8 mars :

Festival féministe Paris 2016
Programme d’événements organisés dans tout Paris